Et aussi tout de même, du moins pour nous, une nécessité.
Faque nous avons soupiré
Et du bord du fleuve nous nous sommes retiré.
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Après trois pages écrites,
Tout à coup l’inspiration qui s’effrite.
Les journées passent,
Perdure l’impasse.
On ne sait plus.
Se sont envolés nos surplus
Comme si un vide nous avait rattrapé
Alors que jusque-là étaient innombrables les mots à être tapés.
Il n’empêche que, ce matin, l’écriture nous reprenons
Et pour ce faire, nous nous cramponnons
Aux touches du clavier
Afin de ne pas, de notre intention, dévier.
Les lignes se succèdent
En dépit des craintes qui les précèdent,
Camouflées qu’elles sont dans le silence des doutes
Que notre volonté redoute.
Mais voilà, nous nous y attendions, que devant,
De retour comme le jour levant,
Se dresse le vide
Qui, de notre volonté, en évide
Notre besoin d’écriture.
Il y a toutefois que de nos mots et même de nos ratures
En vient à émaner à un moment donné l’appel
Du silence intrinsèque des mots étonnamment fort en décibels.
Il ressort donc qu’à la feuille blanche nous y revenons toujours,
Pareil à l’enfant qui ne vit que pour sa cour
Sans ressentir la moindre obligation imposée
D’y retourner puisqu’en ce lieu son univers est sans cesse recomposé.
Il semblerait donc que la période d’étale soit achevée.
Peut-être est-ce en raison des couleurs d’automne qui font rêver.
Orange, jaune et rouge
Et voilà que sur les touches nos doigts laissés à eux-mêmes bougent.
Nadagami