Un chant remarquable,
Perçant et belliqueux,
Celui d’un geai bleu.
Mais on aurait dit aussi un cri
Rapportant que sera proscrit
À l’intérieur du territoire visé
Tout autre volatile emplumé.
Très fort l’oiseau chante.
Ce que j’entends m’enchante.
Le cri tonitruant de l’oiseau
M’emporte tellement haut.
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Plus tard ce matin,
Pelle en mains,
Je m’arrête un instant
Et le geai bleu je réentends.
Il chante.
Je décante :
Défendre son territoire;
Y établir son pouvoir.
« Ici, c’est chez moi.
Hé là-bas! Oui toi!
Que fais-tu là?
Ne reste pas là! »
Quand j’étais petit,
Tout petit,
Plus gros qu’un oiseau
Mais sans être au berceau,
Petit donc j’étais
Alors que souvent on me disait
Qu’il me fallait être compréhensif
Pour, en somme, ne pas dire passif.
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Une fois de plus
Le chant du geai m’a plu.
Il défend son territoire :
Cet oiseau bleu, un vrai miroir.
nadagami