« Tiens donc ! » me suis-je alors dit à voix basse une fois complétée la lecture de l'interprétation en français du mot amérindien « Québec » . Pour dire vrai, ce fut ni plus ni moins qu'une révélation. J'étais à ce point étonné que j'avais l'impression qu'autour de moi tout s'était arrêté.
En fait, ce fut l'étonnement car jusque là, pour moi, le mot Québec se rapportait soit à la ville de Québec, soit à la province de Québec et à rien d'autre. Jamais ne m'avait traversé l'esprit la possibilité que le mot Québec puisse avoir une quelconque signification autre que l'identification d'une ville ou d'une province, et encore moins en une langue différente que le français. Evidemment donc que j'ignorais aussi l'origine amérindienne du mot Québec.
Ainsi donc intrigué par cette découverte inattendue de la définition du mot Québec, je me suis senti obligé d'approfondir davantage ma connaissance de ce mot d'origine amérindienne, et mot si souvent employé à toutes les sauces mais de façon trop souvent intéressée mais inappropriée. Chanceux que j'étais au moment de cette découverte de demeurer à Lévis, en plus tout près du fleuve Saint-Laurent et à environ 15 minutes de marche du service de navette fluviale entre Lévis et Québec, j'ai suite à cette découverte multiplié les occasions afin de me rendre là où les deux rives se rapprochent le plus entre Lévis et Québec.
Avant de poursuivre, il serait bon de préciser que Québec, « là où les deux rives se rapprochent » , se rapporte en langue amérindienne à un resserrement ou un rétrécissement marqué d'un cours d'eau. En français, l'équivalent du mot Québec est « détroit », soit un passage étroit entre deux côtes . Par contre, pour un Amérindien le mot Québec a un sens plus spécifique puisqu'il se rapporte à tout resserrement, à tout rapprochement serré entre les deux rives de n'importe quel cours d'eau et non pas entre deux étendues marines.
Daniel Verret