De l’emprise des nuages
La voûte céleste
Et la lumière du jour
De se répandre
En un nombre infini d’éblouissements.
Qu’ont donc à dire les mots?
Hier,
La pluie
Lourde d’ennui
Après une nuit
Toute en bruit.
Parfois les mots,
Comme ces nuits
Que le vent invisible rend bruyantes,
Répandent
Des résonnances
Qui révèlent un contenu,
Tout d’abord inaccessible
Sans pour autant être inexistant.
Hier toute la journée,
A soufflé
Un vent du sud,
Fort comme d’habitude.
Mais alors qu’entre les maisons le vent passait,
Par moments, on a eu l’impression qu’il nous agressait.
Et en raison du rude hiver vécu l’an dernier,
On a même eu l’impression de devenir du vent le prisonnier.
Que disent les mots?
Un mot,
C’est un alignement de lettres
Dont on se sert en vue d’un message à transmettre.
Mais il arrive aussi
Et c’est là notre souci,
Que les mots, à l’instar du vent,
Révèlent plus que ce qu’on croit n’être que du vent.
Au-dessus du village, les masses nuageuses
Toujours aventureuses
Désertent le ciel
Dont la bleuité n’est que partielle.
En somme,
Un mot,
C’est plus qu’une enfilade
De lettres.
Pourquoi continue-t-on d’écrire
Buckland
Alors que tout le monde dit
Bâckleune?
Nadagami