Que le soleil,
Toujours pareil à lui-même,
Rond,
Jaune,
Brillant,
À la mobilité illusoire,
Apparaît
Dans le ciel,
Derrière un voile blanc vaporeux,
Alors que glisse au-dessus du sol une brise légère
Et que se répand une chaleur d’été sentant l’automne.
Mais me voilà,
Alors qu’on me renvoie là,
En raison de ce que je vois là
Et chaque fois que je me revoie là.
Il se lève sans se lever
Se couche sans se coucher,
Tourne sans tourner,
Disparaît sans disparaître,
Puisque vu d’ici,
De l’est à l’ouest ici.
Sauf que, lui qui est très loin d’ici,
Si! si!
Jamais il ne se lève,
Se couche,
Tourne,
Disparaît.
Et là je me vois,
Là où je m’envoie,
Là au bout de la voie,
Là où me conduit sa voix.
Matin magnifique.
Épanchement de lumière jaune magique.
Paysages montagneux féériques.
Apesanteur d’une vision chimérique.
nadagami