À jongler
Avec les mots
Dans le noir du jour levant.
Vivants
Sont ces mots
Nés de mon sang
Qui en est né,
Ces mots
D’ici
Tirés de ces maux
Appris ici.
Tout autour,
Une mer
D’air,
D’espace,
De monts,
D’arbres,
D’éloignement,
De nuages bas.
Les vacances
Sont terminées
Et les mots
Qui m’implorent
À nouveau
De les asperger de lumière du jour.
Mais il a fallu
Arrêter,
Épargner
Pendant quelques semaines
Le terreau des mots
Pour qu’il se refasse.
Une fatigue.
Tant de lettres tapées
Sur la feuille blanche,
Tous les jours
Et depuis si longtemps.
Il a fallu arrêter.
Le repos fut bénéfique.
Dehors, le beau temps.
nadagami