Hante nos rêves.
Pour s’extirper des griffes acérées
De remémorations oniriques qui alimentent l’amertume,
On se laisse submerger par le contenu des rêves en cause.
Pour juste repousser les images récurrentes de moments difficiles?
Non!
On se laisser submerger pour ne plus avoir à repousser ces rêves.
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Les jours sont courts,
Les nuits sont longues.
Solstice d’hiver,
Tu es sévère.
Mais parfois,
Il faut l’être face à soi-même.
Dans six mois,
Quand le soleil repoussera
Un peu plus chaque soir
L’instant de son dernier scintillement
Depuis la ligne d’horizon,
Dans six mois,
Assis dans le solarium,
Fenêtres ouvertes,
Quand on regardera
Les chars, les motos, les passants
Descendre et monter la Rue,
On repensera
À la noirceur et au froid du présent temps.
Mais ce sera dans six mois.
Aujourd’hui,
Il fait trop froid dans le solarium.
Les portes et fenêtres de cet espace vitré
Sont fermées.
Dehors,
Se poursuivent la progression de l’hiver,
La prolongation de la noirceur de la nuit,
L’allongement de la période des lueurs matinales
Qui jouxtent presque l’heure du dîner
Qui à son tour tend à se coller à celle assombrie du souper
Avant que ne soit servi le repas du soir.
Tranquillement
Les jours passent
Et de poursuivre sa course le pendule du temps.
Bientôt,
L’élan du balancier s’inversera.
Dès lors,
La lumière du jour gagnera en durée.
D’ici là,
Nos doigts continueront à taper,
À enfoncer des touches,
À repousser les affres de l’amertume
Comme si la vie n’était qu’un long rêve
Accroché au balancier de l’horloge d’un temps individualisé.
nadagami