Rien qu'un peu pour un peu de rien

Hier, pour faire changement bien qu'on s'y attendait, il a neigé.
Il a neigé et on a pelleté.
Il y a le ski, la raquette, la motoneige, le quatre-roues.
Nous, c'est la pelle.

Aujourd'hui, pour faire changement, on fait comme d'habitude.
La neige, parce qu'il faut la pelleter, oblige à aller dehors.
C'est plus agréable sous le soleil mais comme il neige, on s'en passe. 
Par contre, on s'est gâté en se procurant une belle pelle orange.

Demain, pour faire changement, c'est une habitude, on chiâlera.
Mais il faudra s'en garder pour aujourd'hui.
Comment dirait l'autre :
Da'ne journée, ça prend tant de chiâlage.

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Six heures quarante-quatre, le soleil s'empresse de disparaître.
Le ciel n'est même pas encore tout à fait couvert que déjà il neige.
Quand ils passent devant le vert foncé de l'épinette derrière la maison,
Je vois les flocons dessiner en tombant d'inégales circonvolutions.

Tantôt, on pelletera.
On sera dehors.
Mais avant de sortir, on aura lu des nouvelles, fait un peu de ménage,
Lavé la vaisselle, tapé quelques mots.

Dehors, la neige.
En d'dans?
Des mots, des phrases, des doigts qui courent sur le clavier
Alors que la chaleur de la fournaise emplit la maison.

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Hier, aujourd'hui, demain et partout en même temps,
Les secondes s'écoulent les unes à la suite des autres.
Chaque seconde, qui ne dure qu'une seconde,
S'écoule simultanément partout autour du globe.

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Hier, loin d'ici, l'eau du fleuve a continué de couler.
Dans le temps, quand la marée faisait eurvirer l'eau
Et que je voyais l'eau du fleuve couler en direction des terres,
J'avais l'impression que c'était le fleuve qui inspirait.

Et, toujours hier, quand l'eau redescendait vers la mer,
Que le fleuve expirait j'avais l'impression.
Deux respirations par jour.
Il y aurait des secondes plus longues que les autres.

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Rien qu'un peu plus.


Daniel verret