Le nez à quelques pouces du mur,
Pinceau à la main :
On est toujours plus haut en haut qu’en bas.
Souffle la brise chaude.
Magnifique est la journée.
Quelques coups de pinceau de gris métallique.
On redescend.
On déplace l’échelle.
Maison à deux étages et toit en pente.
Distance entre la maison du voisin et la nôtre :
Un mètre.
L’échelle est lourde.
Jasent les passants qui passent.
Se succèdent et se croisent tous les types de véhicules à moteur.
Jamais une moto ne fait assez de bruit.
On remonte.
Un barreau à la fois.
Quelques coups de pinceau de blanc.
On redescend pour récupérer la peinture à métal bleu poudre.
Et l’âge de nous rejoindre.
De retour sur le plancher des vaches.
Trois jours à monter et à descendre.
La journée de travail achève et soudain de nous sentir plus léger.
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Il fait très beau.
Et chaud.
Le village est tranquille
En ce début d’après-midi.
Mais bon,
C’est comme si on était entre deux eaux.
Étrangeté de mon pays
Qui est de neige et de canicule,
De ce pays
Qui parle une langue
Qui lui est propre
Et qui procure une identité.
Une langue aussi qui trimbale
Une histoire,
Celle d’un groupe de gens,
Toujours poigné entre deux feux.
Majoritaire
Et minoritaire.
La baleine vous fait dire
Qu’il fait chaud dans les hauts.
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Je suis fatigué.
J’ai peut-être trop mangé.
Mais la semaine de travail a été éprouvante.
On voudrait bien qu’il en soit autrement,
Mais on vieillit.
Trois jours sans écriture.
Ça m’a fait un peu bizarre
De me tenir loin du clavier
Et d’être trop fatigué
Le soir venu
Pour m’asseoir devant l’écran
Et taper.
Trois jours seulement
Et voilà que ce matin
Je me sens rouillé,
Peu enclin à enfoncer les touches du clavier.
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Nadagami
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