Quelques mots
Que j’efface,
Que je déplace,
Que je remplace.
Et comme les mots,
Il arrive que je m’efface,
Que je me déplace,
Qu’on me remplace.
---
Aujourd’hui
Il a fait très,
Mais très,
Mais vraiment très beau.
Et on dirait toujours
Quand il fait beau comme il a fait aujourd’hui
Que jamais auparavant
Il n’a pu faire aussi beau.
---
Ce matin,
On s’est rendu
À Saint-Euphémie-sur-rivière-du-Sud,
Le royaume sacré de l’euphémisme.
Pour s’y rendre, on a emprunté une route qui traversait la forêt.
Alors qu’on roulait, on apercevait loin devant le mont Sainte-Anne.
Saint-Euphémie est un tout petit village
Où en son centre se croisent deux routes perpendiculaires.
Le chemin pour s’y rendre est cahoteux.
On devait rouler très lentement
Tant il y avait de nids de poule
Qui perçaient la route.
Là comme ailleurs, j’ai ressenti ce malaise qui monte en moi
Quand je vois ces champs hier défrichés
Et aujourd’hui recouverts de fardoches.
Que de vains efforts pour la culture de terres aujourd’hui abandonnées.
Il me semble ressentir, en apercevant les digues de roches,
La douleur et l’exaspération de ceux et celles qui les ont ramassées.
À la vue de ces terres délaissées et de ces bâtiments écroulés,
Je suis chaque fois profondément bouleversé.
Mais bon,
C’est la vie.
Puis on est revenu à Notre-Dame-Auxiliatrice-de-Buckland,
Sous un ciel tout bleu,
Alors qu’allaient d’un bord à l’autre de la route des merles d’Amérique,
Nombreux et fort agités,
Prêts à défendre de nouveau un territoire en vue de leur reproduction
Et qu’ils délaisseront l’automne revenu.
Nadagami
Que j’efface,
Que je déplace,
Que je remplace.
Et comme les mots,
Il arrive que je m’efface,
Que je me déplace,
Qu’on me remplace.
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Aujourd’hui
Il a fait très,
Mais très,
Mais vraiment très beau.
Et on dirait toujours
Quand il fait beau comme il a fait aujourd’hui
Que jamais auparavant
Il n’a pu faire aussi beau.
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Ce matin,
On s’est rendu
À Saint-Euphémie-sur-rivière-du-Sud,
Le royaume sacré de l’euphémisme.
Pour s’y rendre, on a emprunté une route qui traversait la forêt.
Alors qu’on roulait, on apercevait loin devant le mont Sainte-Anne.
Saint-Euphémie est un tout petit village
Où en son centre se croisent deux routes perpendiculaires.
Le chemin pour s’y rendre est cahoteux.
On devait rouler très lentement
Tant il y avait de nids de poule
Qui perçaient la route.
Là comme ailleurs, j’ai ressenti ce malaise qui monte en moi
Quand je vois ces champs hier défrichés
Et aujourd’hui recouverts de fardoches.
Que de vains efforts pour la culture de terres aujourd’hui abandonnées.
Il me semble ressentir, en apercevant les digues de roches,
La douleur et l’exaspération de ceux et celles qui les ont ramassées.
À la vue de ces terres délaissées et de ces bâtiments écroulés,
Je suis chaque fois profondément bouleversé.
Mais bon,
C’est la vie.
Puis on est revenu à Notre-Dame-Auxiliatrice-de-Buckland,
Sous un ciel tout bleu,
Alors qu’allaient d’un bord à l’autre de la route des merles d’Amérique,
Nombreux et fort agités,
Prêts à défendre de nouveau un territoire en vue de leur reproduction
Et qu’ils délaisseront l’automne revenu.
Nadagami