Automatisme.
En continu.
Rien que d’une traite.
On aurait envie d’effacer,
Pour éviter de débouler,
De se péter la yeule,
D’affronter l’inconnu.
Mais il est trop tard,
Le mouvement est enclenché.
On s’abandonne
À l’abandon.
Écrire des mots,
Les oublier sur une feuille
Où ils se succèdent
Et deviennent une suite d’images.
Quand on écrit
Le pied dans le fond,
On les voit surgir ces images
Et qui, à peine aperçues, sont déjà derrière nous.
Écrire,
C’est décrire,
Ce qui est à l’extérieur
Et ce qui est à l’intérieur.
Sauf que parfois, on se demande :
C’est moi qui ai écrit ça?
Z’êtes certain?
C’est vraiment moi?
J’aurais préféré
Ne pas en parler,
Que ça reste secret...
Zut! C’est écrit.
D’un autre côté toutefois,
L’élan qui entraîne
Est libérateur
Des entraves de la cérébralité.
Sauf que là,
J’ai un poulet à préparer.
Et à la fois
Impossible il m’est de faire les deux.
Nadagami