S’élance
Et, translucide,
De lui-même il se vide :
Qu’ai-je à dire
Du silence à redire
Si ce n’est
Que rien n’est?
Je suis l’absence
De ma présence
Bien qu’il m’arrive
De n’être que dérive.
Qu’importe!
Je me supporte
Même si parfois
C’est trop à la fois.
Mais comment être
Sans être
Pestilence
Du silence?
En fait,
Ce que je fais,
Est que tel un fou
Je m’en fous,
Car n’être que ce que je suis je n’ai jamais pu.
Mais repu
De me savoir
En partie de moi sans savoir
Voilà que parfois,
Et même que je ne compte plus les fois,
J’use de la parole
Quand il faut que de mon monde je décolle.
Pourquoi « faut » ?
Parce que vient à faire défaut
Le silence
Quand tout n’est plus qu’indifférence.
Nadagami