On dirait que nos mains dorment.
Sous l’emprise de la grisaille hivernale du ciel,
Tout nous semble si artificiel.
En panne, l’inspiration
S’accoquine à l’autoflagellation.
Et de reprendre
Des tournures qui rien n’engendrent.
Face à l’écran,
Un manque de cran.
Les doigts sur les touches,
Sans cesse on retouche.
Temps maussade.
On file plutôt pour une escapade.
Il n’empêche que ce n’est pas rien
D’élaborer à partir d’un rien.
Le temps passe.
Notre patience trépasse.
On n’a vraiment rien à dire?
Peut-être vaudrait-il mieux cesser de mentir.
Sauf que, en fait, c'est peut-être le vide qui veut dire.
Mais l’absence, comment l’écrire?
Trop de questions.
Au diable les explications!
À prime abord,
On dirait un désaccord.
Sous un ciel gris et bas, un mince couvert de neige blanche.
On corrige et finalement les mots prennent leur revanche.
Difficile a été l’envol,
Suivi de turbulences en plein vol.
On continue d’enfoncer les touches,
Mais comme on se sent farouche.
Dehors, le froid.
En d’dans, l’effroi.
L’hiver s’installe.
La déprime, faudrait qu’on la réemballe.
Nadagami