Alors qu’on entendit : « Dehors, comment c’é? »
Puis, s’est abattu le froid
Accompagné d’un souffle chargé d’effroi.
Malgré tout, en ce moment
On cherche à savoir comment,
Oui, comment on peut savoir
À partir d’une réalité qu’on ne peut voir.
Pour y arriver, peut-être faudrait-il qu’on s’y prenne
De manière à ce que jamais on ne se méprenne
Alors qu’on s’adonne à ce jeu des rimes
Auquel, sans qu’on ne sache pourquoi, on s’arrime.
Et on continue
Tandis qu’on insinue
Que le vide
C’est du solide
Même si jamais on n’y touche
Bien qu’on cherche à le fixer à l’aide de pinouches...
Et c’est ici que tout s’est arrêté :
« Une pinouche? » (ce mot, qui l’a apprêté?)
Hein, pinouche, son origine, de (en anglais) pin
Ou de « épine » ?
Et la terminaison « ouche »,
On l’explique comme on l’expliquerait pour « tabarnouche? »
Je souffre d’insécurité linguistique
Et c’est dramatique.
Que m’a-t-on enseigné :
À lire, à écrire ou, de mes mots, à me saigner?
Sur les bancs d’école,
J’ai été victime d’un vol :
C’est assis en classe
Que j’ai appris que de ma langue il fallait que je m’en passe.
Et si je n’y avais pas rêvé,
J’aurais été trop énervé
Pour me ressaisir
Et de ma langue, d’en faire mon premier plaisir.
Nadagami