Mais envolée primesautière.
Une idée : s’asseoir,
Et tel qu’on puisse l’imaginer, sur un pressoir.
Assèchement de la repentance
Et de l’emprise de sa gouvernance;
Quelques touches enfoncées
Pour ne jamais, à la beauté des mots, renoncer.
Un jour,
À la suite de moult détours
Et pour qu’on desserre les poings,
Notre créativité s’est glissée entre une majuscule et un point.
On avait depuis longtemps, vu que l’activité nous animait,
Remarqué qu’enfoncer des touches on aimait.
Depuis,
Très tôt et même s’il fait encore nuit,
On s’élance et des mots on tape.
Dès lors, voilà que le goût de vivre nous rattrape.
En profite pour se disperser la lourdeur du temps
Puisqu’à rien en ces instants on ne s’attend.
Bien qu’on ignore pourquoi
Un jour le besoin d’écrire nous secoua,
Une fois de plus aujourd’hui les touches on enfonce,
Même si c’est sous le signe de la redondance que nos mots s’annoncent.
Qu’importe aussi qu’il fasse beau ou pleuve/neige et vente,
D’autant plus que rien on n’invente :
Il faut juste qu’on tape.
Dans le cas contraire, c’est le cri réuni des mots qui nous rattrape,
Qui provoque en nous une forte houle
Qui nous chamboule
Ou encore qui nous métamorphose en détenu,
Contre son gré retenu,
Confiné dans une cellule
Et obligé, en ce lieu restreint, de prendre du recul.
Mais puisqu’en ce moment on tape, nous,
C’est à la liberté que nous prodigue le mot tapé qu’on se voue.
Nadagami