De bleuité
Flottant sur la lumière du jour
Fonce le trait des lignes de contour.
Dehors, le froid
Impose ses droits.
Les ombres allongées
Fuient sur la neige figée.
Dans la maison, il faut nourrir la fournaise,
Conserver la braise
Même si le soleil brille,
Sa chaleur n’équivalant pas le feu d’une brindille.
Puis à l’instant d’un soupir,
Correspond le souvenir
Des ombres dansantes
Rejetées par une immense cheminée fumante.
Image du passé souvent revue
Et de cette sensation de froid implacable retenue,
Émane le réflexe de chercher dans la rue des gens empressés
Parce que, en raison de la rigueur du froid, agressés.
Froid polaire
Qui affûte le caractère.
Avec le temps, on le supporte
Jusqu’à ce que ce soit lui qui nous emporte.
Ici et là dans la maison, la condensation qui s'est étalée
En bandes glacées et aux formes finement ciselées
Au bas des vitres des fenêtres
Rappelle que dehors le froid est maître.
Épreuve donc obligée,
Mais peine pouvant être allégée :
S’habiller et sortir;
Être confronté au froid et en même temps, se divertir.
Chaudement alors on s’habille,
Pour que, nos mains nos pieds nos oreilles, le froid ne les houspillent.
On y est allé...
Ouin! La rigueur du froid ne nous a pas encore tout à fait emballé.
Nadagami