Déconstruite
Et à travers
Une enfilade de vers,
L’écriture
Triture
La torpeur
Née de la peur.
Bien que parfois soit soudain
Et impossible à contenir le dédain
À la suite d’une observance
Ratée qui amène à la repentance,
On admet cependant que c’est par à-coups
Que se recoud
Le tissu de nos fragilités
Confrontées à l’expression d’une multitude de réalités.
Bien entendu, on se nourrit de mots
Et de fourrage, les bestiaux.
Ensuite, il s’agit d’extraire
Comme on se doit de traire.
Ainsi s’offre la conception
Et, à sa suite, l’acceptation
De l’étonnante similitude
Que peuvent générer d’hétéroclites aptitudes.
Les mots repassent ainsi pendant des heures
Dans un tordeur
Pour une ligne à reprendre,
Pour une image à défendre.
Quant à la fuite,
Elle est éconduite
Tandis qu’on s’escrime
Pour des rimes.
Ensemble enfin complété et réduit,
De naïveté tout enduit,
À partir duquel on en vient à croire que les mots dessinent
Une eau miroitante contenue dans une bassine.
Nadagami