Un peu de douceur accompagnera la nuit.
Ici et là des plaques de glace
Alors que, soufflant du nord, le vent se déplace.
Milieu de l’après-midi.
Déjà le village s’assombrit.
Versants montagneux
Frappés des derniers jets lumineux
De l’astre de jour
En fin de parcours.
Les écoles sont fermées.
Les enfants, dans les maisons, restent enfermés.
Jeune,
Je’n
Pouvais pas rester dans la maison
Toute la journée sans raison.
Il fallait sortir
Pour, d’une certaine façon, nous amortir.
J’en ai conservé des traces
De cette éducation qui aujourd’hui tellement agace.
Des enfants
Qui passent la journée en-dedans,
Il y en a des tonnes
Et dont le teint du visage détonne.
Mais ainsi va la vie.
Tout évolue peu importe notre avis.
Comme tout le monde, on observe
Et évidemment qu’on a des réserves.
Dans le village,
Où la lumière du jour ne s’y glisse maintenant qu’en ombrages.
La rue Principale qui le traverse est si tranquille.
Les gens sont probablement partis magasiner en ville.
Un autre jour qui passe.
Tout évolue et ensuite trépasse.
Hier, on n’avait pas le choix : tous les jours dehors il fallait sortir.
Aujourd’hui, les enfants, c’est en-dedans qu’on les habitue à grandir.
Nadagami