La perche.
On croit avoir trouvé
Alors que notre élan est sans cesse éprouvé.
Il est midi
Sous un ciel encore gris.
Au moins la dernière bordée a amélioré le décor :
Tout est passé au blanc dehors.
Quant au soleil
Qui en fin d’année très peu veille,
Celui-ci nous prodigue pendant quelques heures un éclairage
Souvent atténué par une masse compacte de nuages.
Faqu’on a droit à de longues nuits
Et à des journées ennuagées qui génèrent un peu d’ennui.
Par contre, comme il a beaucoup neigé en fin de semaine,
Au stoïcisme la blancheur froide tombée nous ramène.
Toujours est-il que ce matin on s’est rendu au garage,
L’auto ayant besoin de réparages.
Tel qu’entendu, le garagiste a rappelé :
Sauf que voilà, d’autres avaries ont été décelées.
Ainsi va la vie
Sans pour autant qu’on en soit ravi.
Il y a une lourdeur ce matin qui nous accable,
Un peu comme si on cherchait à ériger sur du sable
Une imposante structure nécessairement instable
Et alors qu’on ressent un effilochage des idées fort désagréable.
Hier, on a pelleté
Et les bancs de neige ont commencé à monter.
Depuis tôt dehors, le vent s’est absenté,
Le froid, à peine présenté.
Quelque part un moteur de machinerie lourde tourne.
Se propage un bruit sourd que rien ne détourne.
On n’en peut plus d’être en dedans. On file dehors.
De la neige à pelleter, il y en a encore.
On poussera la gratte, la soulèvera pour ensuite projeter
Au loin la neige tel un amas de mauvaises sensations à rejeter.
Nadagami