Souffle, souffle le vent

Le temps bascule.
Le vent souffle et pousse la neige en tous sens.
Hier, il a plu.
Ce soir, il gèlera dur.

Souffle, souffle le vent et
Gentil tu serais d'emporter avec la neige qui tombe tracas et soucis.
Souffle, souffle le vent et
Entraîne-nous dans ton sillage pour apprendre à oublier nos ennuis.

L'hiver s'était absenté.
Le voilà de retour avec sa fougue de jeune écervelé d'automne.
Une fois de plus, le sol redeviendra pure blancheur
Suite à l'échouage des flocons décrochés des violentes bourrasques. 

Souffle, souffle le vent et
Repousse au loin le doute qui empêche les rêves.
Souffle, souffle le vent et
Élimine tout ce qui nuit, tout ce qui contrecarre, tout ce qui étouffe.

Les heures ont passé et le vent s'est calmé.
Les flocons de neige de plus en plus dispersés le soir venu,
La lune en profite pour se faire voir dans le ciel.
En même temps, plus bas, le froid mordant impose sa loi.

Souffle, souffle le vent et
Chasse ce qui obstrue la vue et empêche d'imaginer le futur.
Souffle, souffle le vent et
Emporte au loin défaitisme, tristesse et mélancolie.

L'hiver a repris sa place.
La brèche qui avait permis au printemps de se faufiler a été colmatée.
Mais il n'empêche que d'observer les soubresauts de la météo
Rend songeur, anxieux et perplexe face à l'avenir.

Souffle, souffle le vent et
Utile comme toujours poursuit ta route pour où ton passage est réclamé.
Souffle, souffle le vent et
Repasse nous voir pour nous apprendre aujourd'hui à interpréter demain.

La froideur de l'hiver est de retour.
Le mercure a plongé dans les abymes des hivers d'antan.
Mais les journées rallongent.
Dans trois semaines, de l'hiver on en parlera au passé.


nadagami