Dont on voudrait se départir,
Mais qui trop souvent de nulle part
Surgissent, s’imposent et nous hantent.
D’une épaisse couche de neige
Qu’épargne l’absence de vent
Sont coiffées sur toute leur longueur
Les branches des conifères et des feuillus.
N’importe où,
N’importe quand,
Ces images du passé qui tout à coup défilent
Et nous emportent tel le flux d’une rivière en pleine crue.
Neige lourde
Qui se compacte et s’accroche à tout,
Excellente pour confectionner des bonhommes de neige,
Mais qu’abhorrent les pelleteux.
Histoire d’une vie
À laquelle se mêlent les obligations acquises de plaire,
De se taire
Et enfin à l’aide d’un rien, de se distraire.
Tout est blanc,
Aveuglant.
Il a neigé
Et a disparu sous la nouvelle couche celle déjà au sol.
En moi,
Des valeurs éducatives paralysantes
Qui ne servent à rien.
Comme il se fait tard pour espérer m’en départir.
Continue à tomber éparse la neige
Sous un ciel gris et bas.
Les flocons se font plus rares.
Tantôt, on retournera pelleter.
Images récurrentes qu’on cherche à oublier.
C’était hier.
On voudrait tant renaître
Comme renaît la blancheur de la neige après la tempête.
Nadagami