Retour d'une neige, avec une eau sous elle même si au-dessus le gel;
Retour d'un vent, emmitouflé d'essoufflement;
Retour d'un printemps, aussi empressé de repartir que d'arriver.
On s'y attendait et par conséquent, on s'y était préparé.
Mais bien que profond, notre attachement à ce coin de territoire
N'altère jamais tout à fait ce désir d'un printemps très hâtif.
Samedi, alors qu'un vent chaud soufflait, la gaieté nous emportait.
C'était samedi.
Ce matin une neige nouvelle recouvre le sol.
L'hiver est encore là.
Les pelles nous attendent appuyées contre le mur extérieur de la maison.
Voilà! Voilà! On pousse la neige contre le mur de la maison.
On renchausse.
Même si aujourd'hui le froid se fait à peine sentir,
L'hiver n'est pas fini et la neige, pour isoler, c'est excellent.
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Il y a quelque chose qui bloque le passage.
C'est comme si les mots voulaient parler d'eux.
En même temps, un silence cherche à s'imposer.
Ainsi qu'un élan.
Écrire dans le silence du cri du mot tapé.
Être aveugle, sourd et laisser toute la place à la conscience du mot.
Les doigts attendent
Tout en voulant être sous l'emprise d'une impulsion.
La retenue domine.
La peur et l'introversion s'alimentent l'une l'autre.
Le mot écrit possède un pouvoir intrinsèque qui bouleverse.
Mais à l'exemple de l'eau du fleuve, le mot ne peut être retenu.
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Tentative finale pour clore ce billet.
Glissage de mots.
Silence.
Prudence.
Les mots,
Un jour, sans comprendre pourquoi, ils te sautent dessus.
Le souvenir est toujours là.
Ce sont les mots qui mènent.
nadagami