De la cour arrière
Me procure calme et soulagement
Chaque fois que, dépourvu d'intention, mon regard s’y pose.
Merle d’Amérique,
Moqueur chat,
Viréo mélodieux
Et l’autre, avec son piiit! qui n’en finit plus, dont j’ignore le nom.
Sureau rouge,
Viorne trilobée,
Potentille argentée,
Et une mer d’épervières des prés.
La pelouse a pelousé.
Les cerisiers de France hier en fleurs ont fruité.
Les framboisiers ont subi les assauts des forts vents de mercredi.
L’azalée est magnifiquement orangée.
Il vente encore,
Du sud,
De l’ouest itou,
Mais surtout du sud.
Il y a tant à faire.
Encore quelques touches,
Encore quelques mots.
À tantôt donc.
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Pharmacie et épicerie : on est de retour.
On dîne sur le coin de la table.
Soudain une pluie forte.
On se précipite à l’extérieur pour déplacer des jardinières.
On n’est plus là,
Plus devant l’écran.
On aurait envie d’être dehors.
En même temps, on souhaite que les mots nous emportent.
Il y a tant à faire à l’extérieur,
Trop à faire.
Qu’importe!
On continue de taper.
Le soleil est de retour.
Le vent, soutenu, presque violent, ne lâche pas.
Nos doigts s’activent.
On efface beaucoup par contre.
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Devant la maison,
Passent presque sans arrêt,
Les unes à la suite des autres,
Les autos.
Le vent,
Plaintif,
Malmène
Les ramées.
On change de saison.
Tout est instable.
Bientôt l’été.
Les journées sont agréablement longues.
Nadagami