Chaussé de bottes de pluie,
Le pas lent
Dans l’herbe détrempée.
On fait le tour de la cour,
Une fois de plus,
Pour voir,
Pour revoir.
Sous les nuages bas,
Sur un fil électrique,
Une tourterelle triste
Au chant tristement plaintif.
On fait le tour de la cour.
Pas très loin,
Placotent,
Distinctement d’où on est,
Des gens venus en voiture,
Probablement de la ville,
Et qui se préparent
Pour une randonnée en vélo.
Sous les nuages bas,
Soudain la pluie,
Drue,
Forte.
Derrière,
Les montagnes ne sont plus.
En avant, de l’autre côté de la rue,
La blancheur d’un ciel ennuagé qui devrait se dégager.
Sous les nuages bas,
Les deux mains sur le clavier,
Le bout des doigts en contact avec les touches,
S’écoule le temps comme l’eau de pluie sur le terrain en pente.
D’un vert presque fluo est l’herbe,
Les plantes et arbres se couvrent de feuilles.
La tête dans le ciel,
Tout n’est qu’apparence de pluie du côté des montagnes.
Sous les nuages bas,
Dehors, il fait sombre.
La pluie a cessé.
Mais on pressent qu’il pleuvra à nouveau.
Et la pluie finalement qui ne retombera pas,
La chaleur, de la remplacer,
Le soleil, de se faufiler.
Les champs verdissent.
nadagami