Sous un soleil de décembre

Moins vingt-cinq Celsius.
Pas un nuage dans le ciel.
Le soleil éclate en faisceaux lumineux aveuglants.
Aussi, et c'est tant mieux : pas de vent.

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Neuf heures.
Le soleil tape toujours;
Bas, sa lumière se répand depuis le sommet des montagnes,
Pénètre dans la maison pour enfin la traverser jusqu'à l'avant.

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Tantôt, j'irai faire le tour de la cour.
À moins que j'y aille tout de suite...
Ouais!
J'y vais.

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Parsemé d'aspérités et d'ombres gris bleu, le mince tapis de poudreuse 
 qui s'est formé hier avant le souper renvoie une lumière contraignante.
Sous cette première couche, une autre, elle aussi mince mais de glace
Qu'enfonce chaque pas après un craquement sec de la croûte. 

Le double couvert de neige et de glace est marqué de longues fissures Visibles grâce à l'ombre que le vide de la fine cassure crée.
La surface gelée s'étend partout sur la neige précédemment tombée.
Hier, et ce entre deux pointes de froid extrême, il a plu.

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J'avance, lentement; de la neige jusqu'aux genoux.
Il fait froid mais je suis bien :
Pas de vent; lumière franche du soleil; ciel, pour une rare fois, bleu.
L'automne tire à sa fin; dans deux jours, l'hiver.

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Finalement, toute la journée il a fait beau sous zéro,
Et aussi sous le soleil,
Même si pas très haut,
Même si pas très chaud.

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Et le froid mordant qui desserre les mâchoires.
La neige devrait suivre.
Ce sera plus doux au cours des prochains jours.
On pelletera, ça c'est certain mais, on sera dehors.

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La noirceur de la nuit a fait de l'extérieur son royaume.
Le temps qu'on devine continue de passer.
De toute façon, celui-là rien ne l'arrête.
Mais il doit avoir une méchante mémoire pour emmagasiner tout son passé.


Daniel verret