Hier au coucher, dehors tout fondait. Ce matin, sous zéro la température extérieure pique du nez. La maison craque. Exposées au fort vent qui balaie la région, les branches dénudées des arbres ploient, se redressent, s'agitent en tous sens puis restreignent leurs contorsions jusqu'à la prochaine bourrasque qui ne se fait pas attendre.
Le frette est débarqué au cours de la nuit après s'être absenté quelques jours. Il y a moins de douze heures, la pluie tombait; là, du givre se forme sur les vitres extérieures des fenêtres. Le retour en hiver est total, brusque, impétueux, violent. Depuis hier soir, le vent ne lâche pas. Des pannes de courant ont été rapportées.
En dépit toutefois des aléas de la tempérautre, la routine du matin s'impose : douche, déjeuner, boulot. On maugrée un peu alors que résiste à cause de la glace la porte qui donne sur l'extérieur. Deux petits coups de pied dans le bas de la porte... voilà, c'est ouvert. Une fois dehors, on évite les plaques où l'eau a gelé. Le pare-brise est recouvert de neige et de glace. On gratte. Vroum! Le moteur démarre du premier coup. C'est vrai : avec ces changements drastiques de température, faudrait penser à faire le plein d'essence.
Le moteur de la voiture tourne. Le pare-brise est dégivré. Voilà et ce n'est pas trop long, une fois dehors on ne se souvient même pas d'avoir oublié le retour du frette, du vent, de la glace.
Daniel Verret
Le frette est débarqué au cours de la nuit après s'être absenté quelques jours. Il y a moins de douze heures, la pluie tombait; là, du givre se forme sur les vitres extérieures des fenêtres. Le retour en hiver est total, brusque, impétueux, violent. Depuis hier soir, le vent ne lâche pas. Des pannes de courant ont été rapportées.
En dépit toutefois des aléas de la tempérautre, la routine du matin s'impose : douche, déjeuner, boulot. On maugrée un peu alors que résiste à cause de la glace la porte qui donne sur l'extérieur. Deux petits coups de pied dans le bas de la porte... voilà, c'est ouvert. Une fois dehors, on évite les plaques où l'eau a gelé. Le pare-brise est recouvert de neige et de glace. On gratte. Vroum! Le moteur démarre du premier coup. C'est vrai : avec ces changements drastiques de température, faudrait penser à faire le plein d'essence.
Le moteur de la voiture tourne. Le pare-brise est dégivré. Voilà et ce n'est pas trop long, une fois dehors on ne se souvient même pas d'avoir oublié le retour du frette, du vent, de la glace.
Daniel Verret