Et on se lève.
Le temps passe
Bien qu’il arrive parfois qu’on le croit arrêté.
On précise : parfois,
Au cours de certaines périodes ou lors de situations particulières.
Mais même si ce n’est que parfois,
Comme ils sont longs
Ces moments
Au cours desquels
Semble être arrêté
Le temps.
Comme ce matin,
Alors que les aiguilles de l’horloge
Se sont immobilisées
Étant donné que la pile était à plat.
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J’avance
Même si rien n’y paraît.
J’avance
Bien que j’ignore dans quelle direction je vais.
De toute façon,
Si toujours on reculait,
La mort n’existerait pas.
Du moins, je le crois.
Le hic toutefois
Est que la mort existe,
Qu’on avance
Et qu’on se dirige vers elle.
Tous les jours, on vieillit.
Difficile de ne pas y penser puisque tous les jours,
À la une des quotidiens numériques :
Un tel est mort, une telle est décédée.
On avance,
On vieillit,
Hier elle jouait sur les grands écrans,
Aujourd’hui, elle se prépare à manger les pissenlits par la racine.
Aujourd’hui,
C’est une.
Demain,
Ce sera peut-être un.
Et on y repensera.
Pas longtemps, mais on y repensera, à la mort,
Sans pour autant commencer à manger
De la salade de feuilles de pissenlit.
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Je m’excuse :
S’excuser soi-même.
Pardonnez-moi :
Ordonner qu’on nous pardonne.
Je m'excuse
De vous demander pardon
Et pardonnez-moi
De m’excuser!
Ces quelques lignes qui précèdent
Font suite à ce que j’ai soudain entendu
Dans le noir à un moment quelconque de la nuit dernière :
Je m’excuse!
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Une tempête de neige,
Encore une autre,
Est prévue pour jeudi.
Profondément on inspire et tout doucement on expire...
Sauf que hein :
On s’en serait passé
De celle-là,
S’tie!
Nadagami