Ne fait que zyeuter
Les feuilles
Jaunes, jaune orange, orange, rouge orange et rouges
Accrochées aux branches des érables,
Ou encore tombantes et tombées sur le sol
Où les longues herbes malmenées par le gel
Se ratatinent tant il les a maganées.
Plus loin, là-bas,
De l’autre côté de la clôture,
Au milieu d’un champ,
Des bernaches.
Encore là-bas,
De l’autre côté de la clôture,
Mais à l’autre bout du champ,
Des dindons sauvages.
Enfin là-bas,
Au-dessus du champ,
Au-dessus des montagnes qui sont au bout du champ,
Une masse vaporeuse informe
A encapuchonné en entier le sommet d’une montagne.
Au-dessus,
Une échancrure dans le couvert nuageux
Laisse entrevoir le bleu du ciel.
Les paysages,
Le ciel,
Les nuages,
Les feuillages se transforment.
Les langues itou.
Et même celles qui portent le même nom
Mais en des lieux différents
Puisqu’une langue
Porte à travers l’expression de son usage
Les stigmates des réalités sociétales
Auxquelles elle est et auxquelles elle a été
Confrontée.
nadagami