Ta-bernache de ta-bernache!

​C’est parce que je n’ai que peu de temps.
Dehors,
La neige qui ne cesse de tomber et comme il se doit,
La neige qu’il faut pelleter.
 
Il y a les courses aussi.
Le ménage.
La vaisselle.
Et les mots.
 
Le hic toutefois est que pour taper des mots,
Il faut tout d’abord se calmer,
Slaquer la poulie,
Ralentir,
 
Respirer par le nez.
Mais j’ai trop à faire
Et en même temps
Je me sens sur le 220.
 
Enfin!
Le soleil qui se pointe.
Tant mieux, car de la neige à pelleter,
Il y en a encore sans savoir quand je pourrai.
 
Mais elle est tôt,
Cette neige.
En plus,
Tout indique qu’elle restera.
 
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Ce matin,
Alors que je pelletais,
Au-dessus de ma tête,
Un voilier de bernaches
 
Qui filaient
En direction
Du sud-ouest.
C’était bien de les voir,
 
Elles qui étaient si basses,
Se déplacer
Tout en remontant les unes après les autres vers la pointe avant
De la formation en « V » inversé.
 
Elles ont poursuivi leur chemin
Tout en cancanant.
Après les avoir perdues de vue,
J’ai recommencé à pelleter.
 
 
Nadagami