Le vent souffle.
La neige tombe.
Derrière la maison s'est évanoui le mur de montagnes.
On s'encabane.
Pas le choix.
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De la neige s'accumule sur mes paupières
Que je peine à garder ouvertes.
J'ai l'impression que le vent qui descend des montagnes disparues
Me vide de mon énergie.
La maison est chaude; peut-être un peu trop,
Mais pas assez pour faire fondre la neige sur mes paupières.
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J'ai finalement réussi à faire fondre la neige que retenaient mes cils.
Il était temps.
Une tempête d'images incongrues faisait rage dans ma tête qui,
Penchée vers l'avant, s'approchait dangereusement de l'écran.
J'ai même effacé des bouts de phrase sans m'en rendre compte
Tellement le poids de la neige sur mes paupières était important.
--0--
La tempête, celle à l'extérieur, se poursuit.
On a déjà vu pire.
On voit distinctement et jusqu'à très loin,
Au-travers de la neige qui tombe,
Le halo des lampadaires qui bordent la rue.
La tempête est encore jeune.
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La tempête s'en est allée.
Du vent, de la neige, mais pas de panne de courant.
Ici finalement, rien de tragique. Une tempête comme les autres.
Par contre, à Québec et dans le coin de la Gaspésie, on y aurait goûté.
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C'est l'hiver.
Avec ses tempêtes.
Et notre dépendance vis-à-vis de l'électricité
Qui refait surface chaque fois que survient une panne.
D'un autre côté, quand l'électricité vient à manquer,
On n'a pas le choix de ralentir.
On revient à l'essentiel.
Comme là, alors qu'il faut aller pelleter.
Daniel verret