Au coeur froid essentiel
Qui descendent du ciel,
Et après s’amoncellent.
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Il a neigé et surtout beaucoup venté la nuit dernière.
La neige charriée s’est accumulée en longues traînées,
Obligeant ce matin la sortie de la grosse machinerie
Pour le déblaiement des rues, routes et rangs.
Chargeuse, charrues, camions, sableuses et souffleuses
Circulaient sur les voies publiques très tôt ce matin.
Fait notable : pour une seconde fois cet hiver, le côté sud
De la rue Principale a été ensevelie sous la neige poussée par le vent.
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Que le vent a été tannant la nuit passée.
Constant, hurlant, parfois agressant car trop sifflant.
Avec cela, la neige charriée qui picossait dans les vitres
Pour mieux nous rappeler qu’il faudra la pelleter le lendemain.
Bien entendu, ce matin, avec tout ce vent, on présageait que
La neige tombée serait pesante, tassée, difficilement manoeuvrable.
Ajoutons aussi que le plaisir du pelletage
Tend à se dissiper à mesure que les journées rallongent.
Faqu’à matin, la neige ne pouvait être que « pésante ».
Sauf qu’une fois dehors, après le premier coup de pelle,
On a réalisé que la situation était pire que ce qu’on avait imaginé.
Il a donc fallu souffler la cour.
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D'importantes lames de neige se sont formées dans la cour arrière.
Que de neige à fondre derrière chez nous mais, avec la dernière tempête,
On la sent, on la devine, on la décèle cette chose tant attendue :
La chaleur printanière.
La neige au sol tourne, s’alourdit.
Le froid qui la rendait poudreuse s'en est allé.
En plus, le gris plus foncé des nuages annonce que
Tantôt, bientôt, la pluie, qui prend la place de la neige, tombera.
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Dans les Pointes ce matin, au milieu de la route,
Protégées par les hauts ourlets de neige qui les enserrent,
Croassent bruyamment des dizaines de corneilles qui,
Tout d'un coup, s'envolent et se dispersent dans toutes les directions.
nadagami