Alors que le vent souffle très fort,
Fait rage une tempête.
Pour les écoliers, c’est jour de fête.
Il n’empêche qu’on s’énerve quand craque la maison.
Mais on doit se faire une raison
Bien que s’est immiscée en nous une peur
Qui trop écoutée exagère le danger dévastateur.
Rapprochées sont les bourrasques
Qui soutenues masquent
L’environnement extérieur habituel
Confronté à une dépossession de son étendue visuelle.
Tempête de la mi-février
Qu’on croirait commandée par un pouvoir usurier.
Mais il est vrai qu’un climat a des habitudes
Qui nous arrachent à nos suffisantes attitudes.
Toujours est-il que la neige au sol s’accumule,
Que la clarté du jour recule,
Que la poudrerie s’intensifie,
Que la visibilité se raréfie
En plus de cette obligation de cloisonnement
Alors que dehors tout n’est que bouleversement,
Tout cela pendant qu’on peine à se persuader
Que de conserver notre calme il ne faut se dissuader.
Puis et alors qu’on n’y pensait plus,
Le vent de se défaire de ses surplus.
En même temps se raréfie la neige tombante
Et nous de reprendre notre routine apaisante.
Les arbres se dressent droit depuis la fin des turbulences,
Eux qui tantôt étaient brassés en tous sens.
Quant à la neige qui s’est propagée durant la tempête,
Elle s’est accumulée si haut qu’elle embête.
Tout indique que le vent s’essouffle
Et en même temps, le village de reprendre son souffle.
Dans la rue, filent d’une cours à l’autre les déneigeurs
Pressés qu’ils sont de finir avant la noirceur.
Le vent adouci en vient à changer de direction
Tout en libérant les flocons de son impétueuse domination.
Les voilà maintenant qui tombent en ligne droite
Continuant ainsi à rendre les routes encore plus étroites.
nadagami