La neige qui tombe
Enferme les alentours
Sous un couvert bas, gris, sans éclat.
D’horizon
Il n’y a plus.
N’est visible
Que l’alignement diffus
Des arbres
Les plus rapprochés.
De chaque côté de la rue
S’évanouissent les façades des maisons.
Aux vitres se fixent la neige
Qui devient
Instantanément
Gouttelettes d’eau.
Du sud
Que souffle
Une fois de plus
Le vent.
On s’en va dehors,
Pour pelleter,
Pour prendre l’air,
Pour s’aérer le cerveau.
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On a pelleté
Le long de l’allée
La neige accumulée
Que le vent a abandonnée.
L’hiver achève :
Une bourrasque se lève,
Un nuage de poudrerie s’élève,
Mais de froid mordant on ne relève.
Tâche du vent de tempête accomplie
Bien que de neige encore la cour s’emplit.
Mais que tantôt il ne pleuve pas, on supplie
Et que du redoux prévu il y ait repli.
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Je retourne dehors.
Le gars de la souffleuse est passé.
De la neige, en arrière, il en est tombé haut comme ça.
Et haut comme ça, c’est haut!
Faque hein tsé!
Maintenant,
Il reste à peaufiner le tout,
Et la cour, et les mots.
Nadagami