De plus en plus tôt le soir,
De plus en plus tard le matin,
Se couche,
Se lève,
L’astre de jour.
L’accompagnent
Le froid,
La neige,
La glace.
Ainsi se succèdent les journées glaciales
Jusqu’à ce qu’un revirement abrupt
Ramène les conditions saisonnières de l’automne
Et qu’enveloppent de nouveau le village
La pluie tombante
Ainsi que la grisaille brumeuse.
Et le temps de passer,
Toujours à la même vitesse,
Que semble pourtant freiner la noirceur qui confine la lumière du jour
À un espace-temps davantage réduit.
Quant à nous,
Observateur que nous sommes,
Nous regardons et constatons :
Ce matin, dehors, c’est le retour du frette.
Ainsi va la vie.
Sauf qu’il faut pelleter.
Alors, on pellette
Les gouttes d’hier devenues flocons aujourd’hui,
Sous un soleil qui répand sa lumière diffuse
À travers les fines mailles
Du tissu nuageux
D’un couvert qui tend à s’épaississir
À un point tel que la lumière qu’échappe le soleil
Se met à rebondir sur les nuages pour ensuite se répandre,
En filant vers le sol,
En une infinité de particules lumineuses.
Ce matin dehors et tandis qu’on pellette,
Il fait froid.
Sous le ciel en partie ennuagé,
On voit tomber la lumière.
Nadagami