Toujours blanche,
En quête d’apesanteur,
Suivant une ligne droite,
Invisible,
Soudain visible
Jusqu’à ce qu’elle rejoigne
Celle qui déjà au sol la rend de nouveau invisible,
Indifférente à nos commentaires,
Venue du ciel gris,
Bas,
Tellement bas qu’on le croit plafond
Et sous lequel
Tombe
La neige lente,
Silencieuse,
Sous lequel
Tombent
Les flocons lents,
Sans cesse remplacés par d’autres
Et qu’à force de les regarder tomber
On en vient à croire
Qu’en réalité
C’est nous qui montons,
Comme si leur légèreté
S’était glissée en nous,
Comme si les flocons
Tentaient à notre insu
De nous faire monter dans les nuages
Pour qu’ensuite
Tel un flocon,
Léger,
Qui tombe
Nous tombions
Et qu’au contact du sol nous redevenions celui, celle
Qui à regarder la neige tomber se voit monter.
nadagami