Tombent sur la feuille les maux,
Les joies, les peines, les désirs
En des instants fugaces à saisir.
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Dehors, sur le sol, la blanche heure,
Soit la première après la noirceur,
Qui surgit une fois la nuit terminée,
Une fois les rêves déminés.
Les paupières sont encore lourdes
Mais la volonté, sourde
Car déjà les mots s’emportent
Et exigent qu’on les supporte.
Mots venus d’ailleurs,
D’un monde non pas meilleur
Mais d’une autre réalité
Qui ici cherchent à se réhabiliter.
Tombent sur la feuille des images
Que décryptent les mots en usage
Pour que l'obsolescence s’évanouisse
Et que la durabilité s’épanouisse.
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Pied dans le fond,
Je tourne en rond.
Les mots s’en vont
Et mes idées se défont.
Tout est décousu.
Je me sens perdu
Et ne m’est apparu
Que du préconçu.
Où vais-je?
Que sais-je?
Comment fais-je?
Me tais-je?
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Pressé,
Oppressé,
Stressé
Je me sens mais me montre, face à la vie, intéressé.
nadagami