Des impressions.
Parfois des descriptions détaillées.
Enfin et éventuellement, des élans débridés.
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L’automne est arrivé
Toutte d’une claque.
Dans les Pointes, ce matin
Les champs sont blancs.
Pourtant, voilà à peine deux jours, il faisait encore très chaud.
C’était l’été.
Mais pas ce matin.
Près de la rivière, les toitures sont blanches.
Mais c’est toute une claque en plein visage et
Qui vous refroidit la rigueur grammaticale
Que de lire « Toutte (d’une claque) » ,
Avec deux / t / suivis d’un / e / .
Claque qui fesse aussi fort que le gel de ce matin.
Hé! Ho!
On se calme!
Il n’est ici question que de particularisme langagier.
Toutte d’une claque
Signifie
Dans sa totalité en une seule fois.
Précisions que toutte ne s’accorde pas avec claque.
C’est juste que dans le coin on prononce le / t / final de tout.
C’est un fait reconnu
Qu’ici on a tendance à prononcer un / t / final en principe muet.
Exemple : nuit qui à l’oral devient nuite (ou nuitte).
Toujours est-il que l’automne est arrivé,
Que nécessairement le frette itou est arrivé.
On comprend dès lors pourquoi dans les Pointes s’échappent
Ce matin de la fumée des cheminées de maison.
Il en sera de même ici.
Tantôt, on partira le poêle à bois.
Ce n’est pas chaud dans la maison
Car ni non plus dehors.
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Hier soir, juste avant d’aller au lit,
Un coup d’oeil sur le thermomètre :
Sept qu’il fait dehors.
Misère!
Ça risque de geler.
On y va ou on n’y va pas?
On n’a pas vraiment le choix.
On se rhabille.
Après avoir enfilé culottes, manteau et bottes,
Pensé à se munir d’une lampe de poche et d’une chaudière,
On se rend au jardin :
On rentre les dernières tomates qui finiront de mûrir dans la maison.
nadagami