Tout est poussière d’eau
En suspension.
Une corneille
Plane depuis le haut de la cour arrière
En survolant la pente descendante du terrain arrière
Pour ensuite s’élever,
Après un seul coup d’ailes,
Au-dessus d’une rangée d’érables à sucre
Derrière laquelle,
Une fois franchie,
L’oiseau disparaît.
Deux bruants, un couple, à gorge blanche,
Silencieux,
Sautent
D’une branche à une autre
Sans jamais quitter
La ramure aux bourgeons faméliques
D’une lignée de cerisiers sauvages.
La rue Principale murmure
Tandis que passent
Devant la maison :
Une première,
Plus tard, une seconde auto,
Ensuite, après un certain temps, un autobus scolaire,
Suivi d’un lève-tôt déambulant à pied,
Finalement un motorisé
Qui descend et ensuite remonte la rue
Suivi qu’il est par deux autos,
Dont l’une est conduite par un chauffeur au pied pesant
Et qu’au bout du compte,
La brume en vient à tout avaler et à réduire au silence.
Un chien,
Toujours le même,
Jappe.
S’élève le plafond de grisaille.
On mange un peu.
On s’habille.
Oh! Que c’est cru.
Au moins, il ne pleut pas.
nadagami