Comme il s’est introduit,
Sans bousculade
Mais sans reculade.
Il en va tout autant de ce qui s’amène,
De l’automne qui se démène
Tout d’abord en douceur
Et à la fin, en froide noirceur.
Et c’est pareil
Le matin après l’éveil,
Alors que la lumière revient
Et face à laquelle on ne peut rien.
C’est que les jours passent,
S’émiettent et se tassent,
Et même si on veut les retenir
On ne peut car tout est en devenir.
Il n’empêche qu’aujourd’hui
Tout est enduit
D’une lumière intense
Qu’un ciel sans nuage nous dispense.
Ici, plus bas, le long des routes,
D’une beauté qui déroute
Des champs tout en couleurs
Qui ont profité grâce à la chaleur.
Il en va de même des fossets,
Face auxquels on reste muets
Tant est riche et belle la floraison
Qui, pour l’oeil, se veut une oraison.
Et nous de taper jusqu’au dîner
Alors que le soleil ne peut davantage culminer.
Un temps d’accalmie s’impose
Sur le village qui se repose.
Mais durant cette pause sous un ciel tout bleu
Accompagné d'un soleil fort généreux,
Dans l'indifférence la journée toujours avance
Et déjà l’après-midi qui s’élance.
nadagami