Sous un ciel
Bleu
Épuré.
Le soleil,
Plus haut,
S’attarde davantage à répandre sa luminosité
Dans les espaces
En partie emmurés
Que les temps de l’hiver maintiennent
Presque sans interruption
Dans l’ombre et le froid.
Avec moins de rigueur cependant,
Tôt le matin,
Le froid glacial de la nuit
Continue de s’imposer.
Encore aujourd’hui sur des fils électriques,
Regroupées sur des branches d’épinette,
Les unes à côté des autres sur la ligne de faîte d’une toiture,
Des corneilles croassent.
Les ombres
Des branches des feuillus dénudés
Ont réduit l’étendue de leur empiètement
Depuis le tronc de l’arbre qui les porte.
L’équinoxe approche.
Au sol, s’amenuise l’importance du gris bleu ombré.
Les nids de poule pullulent.
Quant à la rue Principale, elle se transforme en montagnes russes.
Sous les soffites des maisons,
La bande d’ombre
Au sommet des murs exposés à la lumière du jour
Gagne en largeur.
Bien que les heures passent,
Au-dessus du village
Perdure l’omniprésence du bleu céleste
Et au niveau du sol, le froid.
Les bancs de neige sont encore hauts,
Les trottoirs, encore glacés,
Les débuts de journée, encore très froids,
Mais s’attarde plus longuement dans le ciel du soir la lumière du jour.
nadagami