Depuis quelques jours, se multiplient sur le sol les feuilles.
Tôt le soir jusqu'à tard le matin, la noirceur.
Nous sommes emportés. Tout bascule, et vite.
Une sensation de descente forcée dans le creux d'une vague.
D'une très immensément à la fois haute et profonde vague.
Contraint, le rougeoiement exacerbé des érables fuit.
Nous nous enfonçons avec les ombres; tantôt, plus bas, le froid.
La seule étoile visible de jour, son passage :
De moins en moins élevé, de plus en plus au sud.
Mais c'est du déjà-vu. Il n'y a rien de nouveau.
Le creux de la vague aspire. La descente est vertigineuse.
Photo : Marthe Bernier
Texte : Daniel verret