Premières lueurs du jour, café, les deux mains sur le clavier.
On avance. On recule. Mais on avance plus qu'on recule.
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On avance, on recule... Ouin! peut-être mais eee... par rapport à quoi?
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Septembre : premier du mois neuvième de l'année.
J'ai reculé, j'ai regardé en arrière, j'ai relu la première ligne de la page du blogue d'aujourd'hui. J'ai reculé.
Ensuite, en réécrivant mais de façon différente cette première ligne, j'ai avancé. Du moins, je le crois.
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Le frigo, de son côté, ronronne. Il avance ou il recule? En tout cas, il ne bouge pas bin bin. Sauf que lui aussi a droit à sa toilette. Hé oui! Et hier, ce fut son tour. Mais pour parler de la toilette du frigo, il a fallu que je retourne en arrière, que je recule dans le temps parce que tout cela s'est passé hier. Et là, on n'est plus hier mais aujourd'hui. Je recule dans le temps pour après revenir au temps présent. Je recule, j'avance.
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Mais si on avance, ou si encore on recule, la question demeure : par rapport à quoi?
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En tout cas, que j'avance ou que je recule, ou même que je fasse du surplace parce que croyant avancer j'ai réalisé que je faisais marche arrière, une chose est sûre : je me transforme sans arrêt pour ne jamais être pareil à ce que j'ai été et à ce que je serai.
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Dehors, tout se transforme. Déjà, il fait plus clair. Le village reprend vie. Le café commence à goûter le réchauffé. Tranquillement, sans hâte, petit à petit mais tout le temps, tout se transforme.
Daniel verret