Transformation

​Tout autour,
Une remarquable
Verdure luxuriante
Recouvre le sol.
 
Il a beaucoup plu.
Il le fallait,
La terre manquait
D’eau.
 
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Plus qu’hier ce matin,
Les arbres
Aux feuilles caduques
Arborent
 
Des couronnes nouvelles
Gonflées par l’élan de croissance printanière et que,
Lorsque observées,
Les nuances des différentes teintes de vert
 
Des feuilles tout récemment écloses
Permettent de différencier à vue d’oeil
Les unes des autres
Les diverses essences.
 
De leur côté et en raison de l’humidité,
Les feuilles des érables,
Plus grandes et davantage tombantes,
Donnent l’impression
 
De s’offrir en spectacle
Afin d’être des objets d’attention
En adoptant un maintien
Empreint de relâchement provocateur
 
Et qu’en raison de leur statut particulier de feuilles
De l’essence arboricole vedette de la région,
Les feuilles d’érable se montrent aguichantes afin de satisfaire
Un besoin démesuré de vanité.
 
Peut-être que oui,
Peut-être que non,
Mais il n’empêche que même chez les feuilles des arbres
On retrouve les travers consécutifs à un vedettariat mal assumé.
 
Toujours est-il que partout
La nature
Se transforme.
Plusieurs
 
Arbres fruitiers
Sont encore
En fleurs.
Du moins ici
 
Dans les hauts,
Où la chaleur
Tarde
À s’incruster.
 
Toutefois, le froid qui colle et la chaleur tardive
N’ont pas empêché que
Les paysages se parent
D’un couvert nouveau aux multiples tons de vert,
 
Que la végétation témoigne d’une vitalité
Renouvelée observable autant dans les pâturages
Que sur les flancs boisés des montagnes
Et transporté
 
Par cet élan de transformation de la nature,
On se découvre entraîné un peu malgré nous
Par le flot des changements du retour printanier
Que nous observons et auxquels nous participons.
 
 
nadagami