On se détend.
Dehors, le froid.
À l’intérieur, la proie.
On sort?
Qu’on se demande alors qu’essore
La machine à laver
Et que nous, on reste enclavé.
Toujours est-il qu’on tape
Et que du reste, on s’en tape.
Mais si au moins c’était vrai,
Comme si de je-m’en-foutisme on s’enivrait.
On est, à tout, indifférent?
Face à nous-même, on gagnerait à être plus déférent.
Parce qu’on s’interroge,
Mais que notre amour de la vie on abroge.
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C’est décidé, on va dehors,
Ça ne nous fera pas de tort.
Prendre l’air,
C’est extraordinaire.
Ouin! On charrie un peu.
Juste un petit peu.
Non. Ce qui est extraordinaire
Est de s’adonner à une activité bin ordinaire.
Faire le tour de la cour,
Et se laisser emporter par notre imagination qui n’est jamais à court :
Ici, une haie de fleurs,
Là, un oiseau en plein vol qui les effleure.
Mais qu’on brette!
Dehors? Ouin! Il doit faire frette.
On s’habille
En enfilant nos guenilles.
Tout cela sans oublier nos mots à taper,
Nos illusions à saper.
Misère! On a oublié le zip.
On donne un coup et après ce sera : hourra! hip! hip!
Nadagami