Nous reluquons.
Sol blanchi
Et, de sa verdure, affranchi.
Dôme de grisaille
Duquel s’élance une marmaille
De blancheurs innombrables
Dont l’élan est imparable.
Dehors, le froid
Qui génère l’effroi
Né de l’isolement
Que suscitent un effet de flottement,
Une absence de contact,
Contraires ces derniers à un lien intact,
Sans barrière,
Avec le sol qui tend à redevenir glacière.
Feuilles tombées,
Chaleur plombée.
Sur les vitres colle la neige
De laquelle, à l’intérieur, on se protège.
L’automne instable revient.
De son irascibilité toujours on se souvient.
Ressurgit alors la défaillance
De l’âme qui s’imagine sans vaillance.
En fait, c’est plutôt de l’apathie
Et non pas de l’antipathie
Qu’on ressent face à cette saison
Qui nous retient dans la maison.
Sans arrêt les flocons qui tombent,
Accompagnés de l’instant qui succombe.
Glissent les flocons mouillés
Sur la vitre où ils se sont écrabouillés.
Le sol blanchit,
Puis quand s’ajoute la pluie, reverdit.
Soudain, la neige à nouveau qui seule tombe
Jusqu’à ce que sous la pluie, pour la neige, ce soit l’hécatombe.
Nadagami