Pour dire.
Sauf que nous emporte l’élan
De la vérité du relent.
Mentir?
Et après nous repentir?
Pantoute!
Pas même pour l’équivalent d’une seule petite goutte.
On a à dire,
Pas à mentir.
On a rédigé.
En même temps, on s’est enfargé.
Quand après il a fallu nous relire,
On s’est dit : « Oups! Mais on chavire. »
Ici, de la colère.
Là, rien qui ne tempère.
La douleur dans les mots est apparue pire
Que celle qu’on croyait ressentir.
Toutefois, pour ce qui est de la franchise,
Pour bien la présenter, parfois il arrive que les mots chisent.
Cependant, ce n’est pas ce qu’au départ on avait l’intention de dire.
Par contre, après on a cessé de médire :
Sous nos yeux, brute s’offraient à nous la vérité
Et la certitude que de la dévoiler ne ferait qu’irriter.
On a donc décidé, de silence, de tout recouvrir
Pour peut-être plus tard face à l’autre nous ouvrir.
Mais il y a que, en ce moment, on ne sait plus
Si, en fait, tout révéler ne nous aurait pas à tous les deux déplu.
Il n’empêche qu’on croyait, à cause du temps, moins souffrir.
Un peu de bonheur aussi on voulait s’offrir.
Mais non!
On a attaqué à coups de canon.
Écrire,
C’est dire.
On gardera le silence.
Et ainsi on évitera les malveillances.
Nadagami