De ces mots
Qui nous raccrochent à de lointaines et vaines tristesses,
Des dépréciations rapportées et tirées d’un passé déprimant.
Donc on reprend,
Se reprend,
Se déprend,
Surtout que souvent on se méprend.
En attente, est-on plutôt maintenant, de l’eau fuyante des mots
Afin que celle-ci nous emporte, nous effraie, nous stimule
Tel un rêve à prime abord insensé
Qui, au cours de la journée, remonte plus d'une fois à la conscience.
D’un autre côté cependant,
Toujours se dresse le mur du renforcement inexistant.
Plombier, chercheur, médecin, enseignant, politicien,
Autant ceux du genre masculin que celles du genre féminin,
Tous et toutes sont rémunérés pour une tâche accomplie.
Et aussi,
À quoi tous ces mots écrits servent-ils?
Une bouteille de plus à la mer.
Aimer les mots
Que pour le plaisir d’en fixer sur une page blanche?
Oui.
Mais ne servent-ils qu’à nourrir un égo en perdition?
Sauf que si on n’écrit pas
(Ici on se répète),
Surgit en nous cette sensation de lourdeur
Qui nous vide de toute envie, de tout désir, de tout rêve.
La cour arrière déborde fleurs,
De verts,
Parfois de soleil,
Parfois de pluie.
Du sud souffle le vent.
Nos doigts vont et viennent sur les touches.
N’est plus le gazouillis des corneilles nichées dans l’épinette.
C’est le début de l’été.
Nadagami