Confronté au temps qui est compté,
Qui s’écoule,
Alors que les mots déboulent et nous chamboulent.
Doigts sur les touches du clavier.
Ces yeux qui sont nôtres lisent.
Enfoncent les touches nos doigts.
On évite de tergiverser.
« Grouille! »
C’est loin d’être facile.
On reprend,
Enfonce les touches,
Efface des mots tapés,
Cherche à reprendre l’activité d’écriture.
Bien que seul dans la maison,
On fait comme si ce n’était pas le cas.
On est hésitant
Parce qu’on s’interroge
Au lieu de projeter sans réfléchir, sur la blancheur de la page,
Les mots.
« Tape! »
Le premier mot du bord...
Juste le premier...
Sans crainte.
Dehors, sur le sol, des ombres et de larges corridors d’ensoleillement.
Notre esprit s’égare.
On ouvre les yeux.
Un peu avant, notre conscience s’était obscurcie.
Tantôt, il nous faudra arroser le jardin et les fleurs.
On peine à repousser les assauts de scènes oniriques.
On est quelque peu fatigué.
On dort si peu.
Ce sera bientôt l’heure du souper,
Qui est à préparer.
Oui, la cour on aime,
Sauf qu’il y a aussi les mots.
Nadagami