Les mots.
Quoi, les mots?
Ils sont pareils à l’eau,
Car ils jaillissent,
Nourrissent,
Dévastent aussi,
Et surtout ramènent à la surface depuis les profondeurs insondables.
À eux
Se mêlent
Les ans,
Passés et à venir.
Se mêlent
Aussi à eux
L’air, la lumière, l’accumulation de toutes les erreurs commises,
L’espace occupé par celui/celle qui enfonce les touches.
Ce matin,
La douceur de la froidure de l’hiver
Se repose
Sur la fine couche de neige tombée au cours de la soirée d’hier.
Tout est absence de mouvement.
Ne souffle que notre regard à la recherche de notre raison d’être.
Qu'est-on vraiment, quêteux qu'on est?
Il a neigé et il reneigera.
Tantôt on se relira.
Aucune loi ne dicte la voie à suivre.
Elle est juste tracée.
La difficulté se limite à l’illusion de l’égarement.
Et le temps
Qui tout à coup échappe de ses branches un fruit.
Un peu plus et on
Mettait le pied dessus, l’écrabouillait.
On ne s’est pas trompé, ni non plus on n’est tombé.
C’est juste qu’on a oublié à un moment donné qu’il nous fallait voir.
Et voir,
En raison de notre ignorance.
Nadagami