De passer?
Je viens, je vis, je vais.
En fait, il passe ou il ne passe pas, le temps?
Le temps a débuté on ne sait quand
Et cessera d’être on ne sait pas plus quand.
À moins que le temps soit
Sans début et sans fin, infini.
Mais bon,
Moi je ne connais que le temps de vingt-quatre heures.
Euh... Aussi le temps d’une année terrestre.
Jeune,
Quand le temps me sautait dessus
Et que je tentais de le saisir pour mieux le comprendre,
Je paniquais.
Aujourd’hui?
La seule chose dont je suis certain
Et qui aussi me fait paniquer
Est que je suis en vie
Et qu’un jour je ne le serai plus.
Mon corps du moins ne le sera plus.
Pour le reste, avec les années, avec le temps,
Bin on comprend différemment
Et chaque nouvelle journée de se transformer en découverte.
Il est vrai aussi
Que le temps qui reste s’amenuise.
Mais bon, c’est la vie.
Mais bon aussi,
Il y a la vie qui, passant, m’a obligé à la regarder différemment.
Un jour,
Alors que j’étais assis dans ma voiture
Et que je roulais sur la route,
Ouin ce jour-là!, je m’en souviens très bien,
Soudain j’ai imaginé le conducteur d’une auto
Comme étant l’âme de la voiture
Et que lorsque la voiture ne peut plus rouler parce que trop maganée,
Bin le conducteur s’en débarrasse.
Ensuite,
Il se rend chez un concessionnaire
Et s’en procure une nouvelle.
Déclic!
C’est alors que je me suis dit
Que ce devait être la même chose
Pour le corps humain :
1) Le corps humain
2) est le véhicule,
3) Et l’âme,
4) Le conducteur du véhicule qu’est le corps humain.
Sur le coup,
Je me suis dit que ça ne pouvait pas être aussi niaiseux.
Sauf qu’après réflexion, je me suis dit qu’il fallait être niaiseux
Pour ne pas voir les choses aussi simplement.
nadagami